Travailleurs des plateformes : modalités d’organisation et de fonctionnement de l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi (ARPE)
10 novembre 2021
Un décret n° 2021-1461 du 8 novembre 2021 relatif à l’organisation et au fonctionnement de l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi (ARPE) est publié au JO du 10 novembre 2021 et entrera en vigueur le 11 novembre 2021.
Ce décret, pris en application des dispositions de l’article L. 7345-6 du Code du travail, telles qu’issues de l’article 1er de l’ordonnance n° 2021-484 du 21 avril 2021, détermine les modalités d’organisation et de fonctionnement de l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi. Il précise le contenu des missions de l’établissement public.
Il définit la composition et les modalités de fonctionnement ainsi que les compétences de son conseil d’administration, tout comme celles de son directeur général.
Il institue un conseil des acteurs des plateformes, en définit la composition et les règles de fonctionnement.
Le décret définit le régime financier et comptable de l’établissement public.
Pour mémoire, l’ARPE est un établissement public national à caractère administratif, placé sous la tutelle du ministère du Travail et du ministère des Transports et financée par une taxe acquittée par les plateformes, dont le taux et l’assiette seront fixés par la loi de finances.
Cette nouvelle autorité a pour mission la régulation des relations sociales entre les plateformes et les travailleurs qui leur sont liés par un contrat commercial. A ce titre, elle est chargée d’organiser des élections afin de fixer la fixer la liste des organisations représentatives des travailleurs. L’ article 2 de l’ordonnance du 21 avril 2021 prévoit que l’Autorité des relations sociales des plateformes d’emploi doit organiser avant le 31 décembre 2022 le premier scrutin visant à établir la représentativité des organisations représentant les travailleurs des plateformes de mobilité et arrêter, avant le 30 juin 2023, la liste des organisations reconnues représentatives.
L’ARPE doit également gérer le financement de la formation des représentants des travailleurs et de leur indemnisation pendant cette formation et de leurs heures de délégation et d’assurer leur protection en se prononçant sur les demandes d’autorisation en cas de rupture des relations contractuelles.
Related Posts
Loi d’orientation des mobilités : quelles implications pour les relations... 4 mars 2020 | CMS FL Social
Travailleurs des plateformes : organisation du dialogue social, de l’exper... 23 septembre 2022 | Pascaline Neymond
Requalification en contrat de travail de la relation entre travailleurs indépen... 22 juillet 2020 | CMS FL Social
Dialogue social dans le secteur des VTC : l’accord fixant le revenu minimu... 22 mars 2023 | Pascaline Neymond
Enfants stars des réseaux sociaux : adoption d’une loi protectrice visant... 22 décembre 2020 | Pascaline Neymond
Plateformes numériques : les modalités de mise en œuvre de la responsabilité... 28 décembre 2020 | CMS FL Social
Détachement de travailleurs : modification de la déclaration préalable et de ... 22 mars 2023 | Pascaline Neymond
Crowdlending : l’administration précise le coup de pouce fiscal en cas de per... 12 avril 2016 | CMS FL
Articles récents
- Frais de santé : Mise en conformité des contrats au plus tard fin 2026 pour conserver le régime social et fiscal de faveur
- L’interprétation patronale inexacte d’une convention collective est-elle constitutive d’une exécution déloyale ?
- Une proposition de loi pour relancer l’encadrement de l’esport ?
- Gérant d’une société de l’UES : une fonction incompatible avec tout mandat représentatif au niveau de l’UES
- Sécurisation des différences de traitement par accord collectif, un cap à suivre
- L’obligation de vigilance du maître d’ouvrage ne s’étend pas au sous-traitant du cocontractant
- Prestations du CSE : fin du critère d’ancienneté au 31 décembre 2025
- Cession d’une filiale déficitaire : sauf fraude, l’échec du projet de reprise ne permet pas de rechercher la responsabilité de la société mère
- Repos hebdomadaire : la Cour de cassation consacre la semaine civile
- L’inviolabilité du domicile du télétravailleur
