Activité partielle : prolongation des mesures d’urgence relatives à l’activité partielle
28 octobre 2021
Un décret n° 2021-1383 du 25 octobre 2021 modifiant le décret n° 2020-1786 du 30 décembre 2020 relatif à la détermination des taux et modalités de calcul de l’indemnité et de l’allocation d’activité partielle a été publié au JO du 26 octobre dernier.
Ce texte prolonge jusqu’au 31 décembre 2021 le taux d’allocation d’activité partielle de 70 % pour les employeurs des secteurs d’activité dont l’activité a été interrompue par décision administrative en raison de la crise sanitaire, ou des entreprises qui sont situées dans une circonscription territoriale soumise à des restrictions spécifiques des conditions d’exercice de l’activité économique et de circulation des personnes prises par l’autorité administrative lorsqu’ils subissent une forte baisse de chiffre d’affaires, ou de celles qui relèvent des secteurs les plus affectés et qui continuent de subir une très forte baisse du chiffre d’affaires.
Ce décret est entré en vigueur le 27 octobre 2021.
Par ailleurs, un décret n° 2021-1389 du 27 octobre 2021 modifiant le décret n° 2020-1316 du 30 octobre 2020 modifié relatif à l’activité partielle et au dispositif d’activité partielle spécifique en cas de réduction d’activité durable est publié au JO de ce jour.
Ce texte reporte au 31 décembre 2021 la baisse du taux horaire de l’indemnité d’activité partielle versée aux salariés des employeurs dont l’activité a été interrompue par décision administrative en raison de la crise sanitaire, des employeurs situés dans une circonscription territoriale soumise à des restrictions spécifiques des conditions d’exercice de l’activité économique et de circulation des personnes prises par l’autorité administrative lorsqu’ils subissent une forte baisse de chiffre d’affaires ou encore des employeurs qui relèvent des secteurs les plus affectés par les conséquences de l’épidémie de covid-19 et qui continuent de subir une très forte baisse du chiffre d’affaires.
Ce texte entre en vigueur le 29 octobre 2021.
Enfin, un décret n° 2021-1390 du 27 octobre 2021 portant modification des taux horaires minimum de l’allocation d’activité partielle et de l’allocation d’activité réduite pour le maintien en emploi applicables à Mayotte est également publié au JO de ce jour.
Ce texte adapte les taux horaires minimum de l’allocation d’activité partielle et de l’allocation d’activité réduite pour le maintien en emploi (APLD) applicables à Mayotte à compter du 1er octobre 2021, en cohérence avec les évolutions prévues pour le reste du territoire national.
Il relève à 6,52 euros le taux horaire minimum de l’allocation d’activité partielle applicable à Mayotte.
Il fixe en outre à 7,24 euros le taux horaire minimum de l’allocation applicable à Mayotte, versée :
-
- aux employeurs dont l’activité a été interrompue par décision administrative en raison de la crise sanitaire,
-
- des employeurs situés dans une circonscription territoriale soumise à des restrictions spécifiques des conditions d’exercice de l’activité économique et de circulation des personnes prises par l’autorité administrative lorsqu’ils subissent une forte baisse de chiffre d’affaires
-
- ou encore des employeurs qui relèvent des secteurs les plus affectés par les conséquences de l’épidémie de covid-19 et qui continuent de subir une très forte baisse du chiffre d’affaires,
-
- ainsi qu’aux employeurs dont les salariés sont dans l’impossibilité de continuer à travailler car ils sont considérés comme une personne vulnérable présentant un risque de développer une forme grave d’infection au virus SARS-CoV-2 ou sont parents d’un enfant de moins de seize ans ou d’une personne en situation de handicap faisant d’objet d’une mesure d’isolement, d’éviction ou de maintien à domicile,
-
- et, enfin, aux employeurs qui bénéficient de l’activité réduite pour le maintien en emploi.
Les dispositions de ce décret s’appliquent aux demandes d’indemnisation adressées à l’autorité administrative au titre des heures chômées par les salariés à compter du 1er octobre 2021.
Pour mémoire, le projet de loi « vigilance sanitaire » adopté par l’Assemblée nationale en première lecture le 20 octobre 2021, vise à prolonger jusqu’à la fin juillet 2022, la possibilité de maintenir des taux majorés pour certains employeurs, par décret, si la situation sanitaire le justifie.
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